Les périodes de crise sont d’étranges moments. Pour les indépendants que nous sommes, elles sont des périodes de défis. Entre les clients qui postposent leurs projets, les annulent et d’autres qui en profitent pour changer de cap, il est parfois difficile de s’y retrouver.
Aujourd’hui, les moyens de communication mis à notre disposition nous permettent de rester en contact les uns avec les autres. Au début de ces périodes d’incertitude, nous nous persuadons qu’unir nos efforts nous permettra de traverser celles-ci et que nous nous féliciterons, plus tard, d’avoir ‘survécus’. Mais il convient aussi, sur la durée, de réinventer nos modes de fonctionnement et d’ainsi poursuivre nos activités professionnelles.
Incivisme ?
Dans les différentes communications que je vois passer ces derniers jours, les termes employés - sans doute dictés par une peur légitime -sont souvent très forts mais sans conscience de l’impact qu’ils peuvent avoir. Si je reviendrai sur la distinction plus que nécessaire entre opportunisme et opportunité, il convient aussi de redéfinir ce qu’est l’incivisme et dans quelle mesure les actions que l’on pose sont ou non de son ressort.
Je lisais ainsi dans La Libre que de plus en plus de personnes allant travailler se faisaient taxer d’incivisme par des voisins confinés. Certes, si cette personne est effectivement malade, il est incivique de se rendre sur son lieu de travail, celle-ci risquant fortement de contaminer ses collègues, eux-mêmes devenant des vecteurs de l’épidémie. Mais, dans tous les autres cas, n’est-il pas injuste de fustiger celui-là même qui continue à apporter sa pierre à l’édifice sociétal qui, comme nous le savons, trouve son ciment dans l’économie.
N’est-il pas plus opportun, à l’inverse, de s’inquiéter de ces sociétés qui, sans raison réellement économique, mettent leurs employés en chômage temporaire pour cas de force majeure ? L’incivisme ne se situe-t-il pas dans cette volonté de ‘profiter’ d’un soutien apporté par l’État pour alléger ses charges financières. Entendons-nous bien : les cas de chômage économiques qui frappent aujourd’hui la Belgique se justifient pour une très large majorité par des raisons sanitaires.
Opportunisme
L’incivisme se transforme aussi – parfois - en opportunisme et nous sommes bon nombre d’indépendants à subir le mouvement ces derniers jours. La crise épidémiologique que traverse la Belgique donne l’occasion à de nombreux ‘clients’ de mettre un terme de manière anticipée à des contrats dûment établis sous prétexte que les affaires risquent d’aller mal.
L’opportunisme pourrait alors, en période de crise, présenter deux visages. L’opportuniste qui va profiter de la solution offerte pour se libérer de certaines de ses obligations à moindre casse (honorer un contrat, payer un salaire, profiter d’un soutien qui pourrait pourtant bénéficier à d’autres, sans doute plus en état de nécessité…). Puis, plus triste, l’opportuniste qui va littéralement ‘profiter’ de la crise pour gagner de l’argent. Celui-là va faire du profit. Pensons à ces personnes, aussi inciviques qu’opportunistes, qui auront vendu à prix d’or des masques chirurgicaux, amassant en peu de temps une fortune tout en empêchant un personnel soignant aux abois de bénéficier d’une légitime protection. Et les exemples pourraient être nombreux…
Opportunité(s)
Le danger est alors de confondre opportunisme et opportunité. Cette dernière est le fait d’installer une relation commerciale entre deux personnes qu’une même situation difficile unit et que les uns, comme les autres, en tirent profit. C’est ce à quoi doivent se rattacher aujourd’hui les indépendants qui souhaitent survivre à cette crise et donc continuer à créer de la valeur pour leur société ou leur activité professionnelle.
Aujourd’hui, alors que le networking nécessaire à développer ses affaires est devenu virtuel, je découvre de nombreux messages d’entraide et je m’en réjouis. Mais cela signifie-t-il pour autant que toute relation commerciale doit s’arrêter sous peine d’être taxée – et la boucle serait bouclée – d’incivique ou d’opportuniste ? Les indépendants que nous sommes peuvent-ils se permettre d’occulter l’aspect commercial de leur activité ? Je suis convaincu que non.
Il est donc important de préciser ce que signifie le terme ‘opportunité’. Une opportunité est, par exemple, l’occasion d’effectuer une tâche que sans doute on aurait remise à plus tard dans un agenda habituel. Une opportunité est l’occasion de bénéficier de conditions avantageuses pour réaliser quelque chose que l’on croyait réservé à des budgets plus importants.
Et si je parlais de moi ?
Vous l’aurez compris, cet article de blog, pour une fois, ne donne pas un conseil en termes de communication – ma façon à moi d’offrir des opportunités d’amélioration de leur communication à mes lecteurs – mais est bien l’expression d’un sentiment par rapport à la situation de confinement que nous vivons.
J’ai le sentiment qu’il est presque grossier d’affirmer que l’on veut continuer à gagner de l’argent, non pas à tout prix, mais bien pour tenter de garantir sa pérennité. Vouloir saisir des opportunités serait devenu de l’opportunisme. L’opportunisme serait sans doute, si mon activité était essentielle à la survie d’autres indépendants, d’augmenter mes prix pour profiter de la situation.
Face aux craintes qui nous animent toutes et tous actuellement, j’ai donc décidé de faire de cette situation une opportunité. Une opportunité pour moi, autant ne pas le cacher, de rencontrer de nouveaux clients et d’établir dès aujourd’hui une relation sur le long terme, mais aussi une opportunité pour lesdits futurs clients d’accéder à mes services (tous consultables sur le site de Des Idées Aux Mots) à un tarif préférentiel. Pour en bénéficier – et parce que vous m’aurez fait le plaisir de lire cet article jusqu’au bout – il suffira de m’envoyer une demande via mon formulaire de contact et de commencer celle-ci par ‘Dites 33’ (eh oui, on ne me changera pas, mieux vaut en rire).